Sommes-nous obligés de publier un avis de décès lorsqu’un proche décède ? - Chroniques | Fédération des coopératives funéraires du Québec

Sommes-nous obligés de publier un avis de décès lorsqu’un proche décède ?

C'est une excellente question qui nous est régulièrement posée. Bien entendu, il n'y a aucune obligation selon la loi. Cependant, on peut se questionner sur son rôle et sur ce qu'il peut contenir comme information.

Pourquoi publier un avis de décès?

L'avis de décès permet d'informer une communauté du décès de l'un des siens. La mort étant un événement majeur, il est important de souligner publiquement qu'une vie vient de se terminer. Au-delà de la famille proche qui souhaitera fort probablement conserver l'avis de décès en souvenir, pensons à tous ceux qui ont côtoyé la personne défunte à divers moments de son parcours sur Terre : des voisins, des collègues de travail, des amis d'enfance, des connaissances ayant partagé un loisir en commun ou encore une même passion. Certains auront besoin d'exprimer leurs condoléances.

Rappelez-vous que le défunt a été important pour d'autres personnes dans sa vie. Nous ne connaissons pas toujours les liens qu'il entretenait avec son entourage. Et c'est parfois tellement réconfortant de recevoir le témoignage d'une personne dont on ignorait même l'existence. Au décès de mon père, j'ai rencontré un de ses anciens partenaires de travail qui m'a raconté de belles histoires à son sujet. Ce fut un beau partage qui m'a permis de mieux vivre mon deuil.

Il ne faut pas oublier que l'avis de décès sera récupéré par divers sites Internet qui permettront de le faire « voyager » partout. Avec les courriels et les médias sociaux, on peut diriger nos « amis » vers la publication électronique de l'avis de décès.

Que peut-on inclure dans un avis de décès?

Outre la dimension informative entourant le défunt, les circonstances du décès, les proches en deuil et les funérailles, l'avis de décès peut aujourd'hui prendre un aspect plus personnalisé. On en profite pour inclure une demande de dons, des remerciements, quelques vers d'un poème ou une expression célèbre qui caractérisait l'être cher.

L'avis de décès peut aussi servir à donner des indications sur certaines attentes particulières, telles que : apportez des photos pour le montage d'un album qui sera remis à la famille... présentez-vous au salon avec un vêtement blanc... écrivez un petit mot au défunt pour un rituel d'adieu.

La « personnalisation » d'un avis de décès est une pratique que l'on remarque de plus en plus. Alors, si les médias de publication de votre région le permettent, profitez-en!

Par François Charest
Publié dans la revue Profil

Commentaires (22)


je trouve que ses une bonne information,
merci

pierre lafrance, 14 juin 2013

Bonjour,
Je n'arrive toujours pas a savoir si les journaux publient ou non d'office les avis de décès qu'ils n'ont qu'à lire sur les panneaux de la mairie...! Ma question est donc : est-il possible de ne pas faire paraître un avis de décès et comment... faut-il le demander soi-même aux journaux... c'est le flou total...
Merci.

chopin, 1 novembre 2014

Au Québec, il n’y a pas d’obligation de publier un avis de décès. Cependant, nous n’avons pas l’expertise pour nous prononcer sur les lois en vigueur ailleurs dans le monde.

FCFQ, 10 novembre 2014

La publication d'avis de décès détaillés ne débute qu'au tout début des années 1960, dans les journaux du Québec. Auparavant on ne voyait que de rares et trop courtes et discrètes mentions de décès dans les journaux. La nouvelle du décès d'un individu se répandait soit par le bouche à oreille et beaucoup moins par l'utilisation des médias.

Après 1960, elles sont devenues de plus en plus nombreuses et détaillées de telle sorte qu'aujourd'hui on nomme l'ensemble des parents proches. On y renseigne aussi la population sur les circonstances du décès et le lieu des cérémonies et de l'inhumation. Plus tard on vit apparaître des photos des défunts en noir et blanc et aujourd'hui on voit souvent des photos couleurs en raison des changements dans la technologie.

Il faut noter l'immense intérêt généalogique à court, moyen et long terme des avis de décès détaillés, car on y voit la liste des frères et soeurs et conjoints, oncles et tantes, avec la mention de mortalité feu pour chacun en plus du nom des parents et des époux. Cette pratique permet d'associer le nom d'une personne décédée à une famille et à un lieu et est donc une méthode très sure pour reconstituer les familles.

Depuis 1997 plus de 800 000 avis de décès ont été répertoriés au Québec dans une base de données accessibles à tous par l'association québécoise de sociétés de généalogie. Cette base de données croît tous les jours et constitue un trésor d'information généalogique unique et difficilement remplaçable.

Ainsi constatons que les avis de décès, surtout ceux qui sont bien détaillés, sans être régis par des lois spécifiques, concilient un grand nombre d'avantages individuels et collectifs indubitables et dont le résultat global est excellent et bienvenu dans la société.

Donc la publication d'un avis de décès détaillé a un effet positif sur toute la société et la mémoire collective. Elle témoigne aussi pour toujours de l'appartenance d'un individu à cette société.

Camille Boily, 3 juin 2015

Personnellement, je considère important d'informer la "société environnante" du décès d'un individu afin de lui permette d'apporter un certain support aux personnes affligées et rendre un dernier hommage au défunt qui avait une place dans cette société.

Jacques Beauregaard, 16 décembre 2015

Deux membres (tante et oncle) sont décédés dans les années 2000, je ne trouve aucune information et/ou nécrologie. Comment est-ce possible.

Je vous remercie.

Guy Girouard, 8 janvier 2016

Bonjour M. Girouard. L’utilisation d’internet pour les avis de décès est encore assez récente. Il est possible que la maison funéraire qui a organisé les funérailles de vos proches n’utilisait pas internet au moment de leur décès. Le mieux est encore de contacter cette maison funéraire afin d’avoir accès à cette information. Et si vous connaissez les dates exactes des décès, vous pouvez consulter les archives des journaux de leur région.

France Denis (FCFQ), 21 janvier 2016

Je suis contre l'apparition d'un avis de décès sur le journal local pour ma part.
Que faire pour ne pas que l'on publie l'avis de décès ?

bithu, 25 janvier 2016

Mon père étant décédé en Charente Maritime et je réside en banlieue lyonnaise, ma belle mère d'après que je sais n'a pas publié d'avis de décès. Est-il important de le savoir même sur internet ?

robert marilyne, 30 juin 2016

Comme il est mentionné plus haut, la publication d'un avis de décès dans les médias n'est pas obligatoire, et cela inclut les sites web. Toutefois, cette information est basée sur les lois en vigueur au Québec. Nous ne pouvons nous prononcer pour les autres provinces ou pays.

L'équipe de la FCFQ, 1 juillet 2016

Est-ce que la loi 101 s'applique aux "avis de décès" et annonces "in memoriam" publiés dans les journaux ?

Guylaine, 4 novembre 2016

Bonjour Guylaine,
La loi 101 ne s'applique pas pour les avis de décès. Toutefois, chaque journal ou groupe de presse a ses propres normes. Mieux vaut vérifier avec votre publication locale.

L'équipe de la FCFQ, 7 novembre 2016

Pourquoi un avis de décès coûte jusqu'à 10 fois plus cher qu'une annonce classée pour la même longueur de texte?

marcel de voyer, 9 janvier 2017

Bonjour M. de Voyer,
La politique des prix est fixée par les journaux. La grille de tarifs des avis de décès se rapproche de celle des annonces publicitaires. On peut aussi penser qu’avec internet, les annonces classées ont maintenant beaucoup plus de concurrences, ce qui maintient les prix plus bas.

L'équipe de la FCFQ, 17 janvier 2017

Quelle est la dimension exigée pour l'avis de décès ?

Merci !

Carole Côté, 5 février 2017

Bonjour madame Côté,
Il n’y a aucune règle spécifique concernant le nombre de mots d'un avis de décès. De plus en plus, les gens développent des avis de décès personnalisés qui incluent à l’occasion des hommages à la personne disparue, une courte biographie, etc.
Toutefois, si cet avis est publié dans les journaux, certains frais s’ajouteront et ces frais peuvent être importants.

L'équipe de la FCFQ, 7 février 2017

Je n'ai toujours pas de réponse. Mon mari, dans un testament olographe, avait donné des instructions : pas d'avis dans les journaux, entre autres. Et l'avis de son décès est paru néanmoins dans le Courrier Picard ??? Cela ne venait pas de nous, sa famille. Alors ? Qui ?

Vergain Anne, 23 avril 2017

À la suite de la lecture des commentaires, faut-il en conclure que c'est la maison funéraire ou la famille si famille il y a, qu'il faut avertir si l'on ne veut pas que le décès soit annoncé sur internet. J'aimerais avoir une réponse claire si cela est possible.

Marie-Paule, 22 mars 2018

Au Québec, les avis de décès sont publiés sur les sites internet des maisons funéraires seulement si la famille le désire. La décision est prise par la famille du défunt au moment de régler les détails des funérailles.

L'équipe de la FCFQ, 3 avril 2018

La publication d'avis de décès a commencé avant 1960. Je possède celui de mon grand-père décédé en 1953. On y retrouve les informations habituelles (dates, famille, etc.). En plus, on mentionne le nom du célébrant aux funérailles, ceux des porteurs du cercueil et de la croix. J'ignore par contre si l'avis a été publié par l'entremise du salon funéraire.

Monique, 20 novembre 2019

Quand j’étais tout jeune, dans les années ‘40, ma mère écoutait les « événements sociaux » à la station CKAC. On y donnait le nom du défunt ainsi que l’entreprise funéraire et la date des funérailles.

Marc Palardy, 20 novembre 2019

Je cherche le nom de l'animateur-radio qui avait une voix d'outre-tombe et qui annonçait les décès au quotidien en fin d'après-midi dans les années 1950... Même si on ne connaissait pas les défunts, la compassion nous gagnait le temps de le dire.

Louis Turcotte, 19 septembre 2020